Décider de l’utilisation des mesures de contention en milieu scolaire : une formation pour les psychologues
Par les Dres Véronique Parent et Ariane Leroux-Boudreault, psychologues
Numéro de reconnaissance : RA07231-25
Depuis le 19 octobre 2023, les psychologues et les psychoéducateurs peuvent décider de l’utilisation des mesures de contention en tous lieux, en vertu du Règlement sur une activité professionnelle pouvant être exercée par les psychoéducateurs et psychoéducatrices et les psychologues (M-9, r. 9.1).
Cette formation est développée par l’Ordre des psychologues du Québec en collaboration avec l’Association québécoise des psychologues scolaires (AQPS). Elle est complémentaire :
- au Cadre de référence sur les mesures de contrôle en milieu scolaire : ensemble pour prévenir et protéger (MEQ, 2024; auquel a contribué l’Ordre)
- à l'article du Psychologie Québec de mars 2025 La décision d’utiliser des mesures de contention en milieu scolaire (Parent et al.; 2025)
Le contenu de cette formation s’appuie essentiellement sur ces deux références clés sur le sujet, et aussi sur la définition de cette activité réservée dans le Guide explicatif du PL 21, publié en 2021 à l’Office des professions du Québec.
Objectifs
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Se familiariser avec les définitions et les lignes de conduite professionnelles applicables aux activités réservées et plus spécifiquement, à celle de décider d’utiliser une mesure de contention en milieu scolaire.
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Comprendre la posture professionnelle à adopter pour le psychologue dans cette activité professionnelle, en tenant compte des 5 principes directeurs et des 3 critères de dangerosité discutés dans le Cadre de référence du MEQ (2024).
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Développer les connaissances et les compétences professionnelles nécessaires à l’exercice de l’activité, notamment sur les préalables à l’évaluation, le processus menant à une évaluation, les différentes étapes de la démarche d’évaluation mandatée, la formulation de recommandations de même que le suivi nécessaire à ce type d’évaluation.
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Réfléchir aux questions de déontologie professionnelle soulevées par la décision d’utiliser des mesures de contention en milieu scolaire : dont le risque de préjudice, le consentement libre et éclairé, la collaboration interprofessionnelle, les exigences de tenue de dossier, et le développement et maintien des compétences professionnelles reliées à l’exercice de l’activité.
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Étudier quelques dilemmes professionnels, cliniques et humains qui peuvent survenir dans l’exercice de cette activité professionnelle en milieu scolaire, à l’aide de vignettes cliniques.
Description
Tout d’abord, la formation débute avec la discussion des définitions et des lignes de conduite professionnelles pertinentes à la décision d’utiliser des mesures de contention, spécifiquement en milieu scolaire, incluant les lois et règlements, ainsi que les balises professionnelles du MEQ, de l’Ordre et de l’Office des professions du Québec qui sont en vigueur au moment de la captation de cette formation.
Puis, les connaissances et les compétences nécessaires à l’exercice de cette activité professionnelle sont abordées, notamment les préalables à l’évaluation (p. ex., le rôle-conseil, le développement et la mise en place de mesures préventives et alternatives), le processus menant à une évaluation, les différentes étapes de la démarche d’évaluation, la formulation de recommandations, de même que le suivi à l’évaluation et aux recommandations offertes. L’apprenant pourra aussi se familiariser avec la posture professionnelle à adopter pour le psychologue, à l’aide des 5 principes directeurs et des 3 critères de dangerosité discutés dans le Cadre de référence du MEQ (2024).
Des questions de déontologie professionnelle en lien avec la pratique de cette activité sont soulevées, incluant entre autres le consentement libre et éclairé, le risque de préjudice pour les individus concernés, la collaboration interprofessionnelle, la prévention et la gestion de situations de crise et d’urgence en milieu scolaire, l’intervention en contexte planifié et non planifié, le suivi et la réévaluation, les exigences de tenue de dossier et le développement et le maintien des compétences professionnelles.
La formation est accompagnée de références et de ressources professionnelles pertinentes au sujet, ainsi que de vignettes cliniques, tirées des questions reçues à l’Ordre et à l’AQPS sur le sujet des mesures de contention en milieu scolaire – et aussi de l’expérience professionnelle des deux formatrices. Des listes, des pointeurs et d’autres ressources ont été développés et sont inclus en annexe à cette présentation afin de faciliter la réflexion et la prise de décision professionnelles, le développement et le maintien des compétences, ainsi que la rédaction de documents répondant au mandat reçu.
Cette formation s’adresse principalement aux psychologues scolaires, qui seront consultés sur cette question dans leur pratique professionnelle, bien qu’elle puisse intéresser et répondre aux besoins de formation de psychologues exerçant dans d’autres contextes ou d’autres professionnels habiletés à cette activité.
Formateur.trice(s)
Dre Ariane Leroux-Boudreault, psychologue
Dre Ariane Leroux-Boudreault est psychologue scolaire et vice-présidente de l’AQPS. Passionnée de psychologie scolaire, elle souhaite promouvoir la profession en collaborant avec l’AQPS, les universités et l’OPQ. La Dre Leroux-Boudreault a d’ailleurs collaboré avec l’Ordre, comme représentante de l’AQPS, au développement de ressources de formation sur le sujet des mesures de contention en milieu scolaire, et d’autres sujets touchant la psychologie scolaire.
Dre Véronique Parent, psychologue
Dre Véronique Parent est psychologue clinicienne et conseillère à la Direction de la qualité et au développement de la pratique de l’Ordre des psychologues du Québec de 2022 à 2025. La Dre Parent s’est formée et a aussi pratiqué la psychologie clinique au Québec, en Ontario et à Boston où elle a travaillé avec des enfants, des adolescents et des jeunes adultes dans les milieux scolaire et clinique, et présentant diverses difficultés sur le plan du développement et/ou de la santé mentale. Elle a aussi occupé des postes de professeure clinique au Harvard Medical School et à Queen’s University.
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